L’Avare : portrait de famille XXIe siècle
Après la proposition électrochoc de Mimi hier aux Bouffes du Nord, hop hop hop, j’enchaîne ce soir avec l’adaptation pop de L’Avare au Théâtre de la Commune… Le théâtre destiné aux nouvelles générations passe t-il nécessairement par le dépoussiérage des classiques remis au goût du jour ? Ma réponse bientôt…
L’Avare : un portrait de famille en ce début de 3e millénaire
Texte de PeterLicht d’après Molière
Mise en scène de Catherine Umbdenstock
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Du 19 novembre au 7 décembre 2014
Au Théâtre de la Commune, Aubervilliers
Avec Nathalie Bourg, Chloé Catrin, Clément Clavel, Charlotte Krenz, Lucas Partensky , Claire Rappin
Cléante veut « vivre sa vie » avec la belle Marianne. Il a les projets et les ambitions de son temps : son avenir, déjà tout tracé, nécessite un capital de départ que pourrait lui disputer sa sœur, Élise. Mais l’héritage amassé par leur père tarde à venir… « L’avarpagon » tient ferme et n’entend aucunement céder ses biens. Convaincus que cet argent leur revient de droit, persuadés qu’il les rendra tout naturellement heureux et que leurs besoins matériels sont incommensurables, les jeunes gens s’emportent – ou s’apitoient – dans l’attente de pouvoir consommer.

L’Avare © Alain Kaiser
Avec ce « portrait de famille du troisième millénaire », Catherine Umbdenstock pose un regard lucide sur les contradictions dans lesquelles s’enlise la nouvelle génération. L’adaptation pop que PeterLicht a écrit d’après L’Avare de Molière, lui offre une partition jubilatoire qui renverse les perspectives : car aujourd’hui, qui d’Harpagon ou de ses enfants délire en vérité sur la valeur de l’argent ?