15 mars 2015 Roman

Le grand Cœur

Au-delà de l’aspect historique et biographique fascinant de ce roman, Jean-Christophe Rufin s’attache à rendre hommage à Jacques Cœur : marchand, négociant, banquier et armateur, premier Français à établir et entretenir des relations commerciales suivies avec les pays du Levant, nommé Grand Argentier du royaume de France par Charles VII, l’écrivain fait l’apologie d’un rêveur, dressant le portrait et l’ascension d’un grand homme qui, tout en restant honnête et modeste, réussit de manière éclatante à aller jusqu’au bout de ses rêves.

Roman de Jean-Christophe Rufin
Paru en France en 2012 aux Éditions Gallimard

Portrait d'Agnès Sorel d'après Jean Fouquet

La Vierge et l’Enfant entourés d’anges, tableau de Jean Fouquet d’après le portrait d’Agnès Sorel (1452-1455)

Dans la chaleur d’une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l’écheveau de son destin.
Fils d’un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l’Orient. Avec lui, l’Europe est passée du temps des croisades à celui de l’échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d’un côté et palais Renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu.
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune.
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-huit ans.
Son nom est Jacques Cœur.

Il faut tout oublier de ce que l’on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d’un roman picaresque, la précision d’une biographie et le charme mélancolique des confessions.

« Aucune existence, si heureuse et brillante fût-elle, ne me suffirait jamais. Il vient toujours un moment où le rêveur, qui d’ordinaire se croit heureux parce que ses songes l’emportent sans cesse ailleurs, prend conscience de son malheur. »

« L’immense domaine du rêve : l’humanité tient de lui sa noblesse ».

Le grand Cœur a reçu le Prix du roman historique de la ville de Blois 2012 et le Prix littéraire Jacques-Audiberti 2012.

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