Alex Lutz
Avec sa gueule d’ange, « petit » blond vif aux yeux bleus malicieux, l’irrésistible Alex Lutz nous emmène comme par enchantement dans son univers aux multiples registres, ludique et imagé. Après le Point Virgule, Bobino, la Cigale, le Splendid et les Folies Bergère, l’humoriste triomphe actuellement au Grand Point Virgule dans un one-man-show drôlissime créé en 2007.
Mise en scène de Tom Dingler
Texte d’Alex Lutz
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Le Grand Point Virgule, Paris
Jusqu’au 11 janvier 2014
Bio

Alex Lutz joue Catherine pour le Petit Journal © Jean-François Robert
Depuis quelques années, le succès d’Alex Lutz ne se dément pas. Quand il n’est pas seul en scène, il se transforme en commère du Petit Journal de Canal+, dans la cocasse revue de presse de Catherine (qu’il joue) et Liliane (Bruno Sanches). À 35 ans, homme de théâtre, Alex Lutz a déjà mis en scène Sylvie Joly, Pierre Palmade, Audrey Lamy, Caroline Loeb et par ailleurs joué pour la télévision et au cinéma (OSS 117 : Rio ne répond plus de Michel Havanavicius, Hollywoo de Frédéric Berthe).
One-man-show
Sur scène, entre stand-up, sketchs et théâtre, tel un virtuose, Alex Lutz sait donc tout faire.

L’affiche de son spectacle
Il interprète une galerie de personnages tous plus drôles et savoureux les uns que les autres, du directeur de casting hystérique : « Thérèse, ouvre, ouvre, ça pue, il y a quelque chose de mort ou c’est toi, ouvre ! » au gentil con : « Alex, tu feras bien gaffe, j’ai laissé ta bouteille d’eau ouverte à côté des câbles électriques », en passant par l’acteur porno débordé, autant de clins d’oeil humoristiques adressés au monde du spectacle.
Dans un sens du détail bluffant et avec une diction parfaite, il passe d’un âge à un autre, de l’enfant innocent au vieillard germanopratin.
Doté de facultés physiques étonnantes, le voilà qui devient danseur, singe et femme tout à la fois.

Alex Lutz
Grâce à la justesse de son jeu, de ses textes et de sa gestuelle, grâce à la capacité de transformer son visage et sa voix, chacun de des personnages nous devient très vite crédible et familier. Son propos caustique qui ne s’inscrit jamais dans la facilité, est toujours dosé d’humanité et dénué de vulgarité, ce qui le rend aussi drôle qu’attachant.
Le rythme chez Alex Lutz, entre surprises et non-conformisme, est à lui seul une signature. L’énergie irréfrénée du comédien le fait passer d’une histoire à une autre, sans fil rouge et sans temps mort. Sautant du coq à l’âne, et comme si le rythme lui montait à la tête, il décroche soudain du fil de son récit pour une anecdote saugrenue : l’histoire burlesque du quartier Montparnasse depuis le Moyen-Âge, la synthèse sans queue ni tête des infos du JT, le mime saisissant d’un spectacle équestre qui vient clôturer le spectacle. Désarmant, extravagant… hilarant.
Mélangeant les genres avec impertinence, comédien aux mille et un visages, maîtrisant les purs moments de jeu pur et de folle interactive, c’est avec une aisance déconcertante qu’Alex Lutz sort du lot sans cesse grandissant des humoristes du moment. Caro dans le métro a hâte de découvrir le prochain spectacle de ce crack de l’humour !